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Escapade en cata

Detail du convoyage d'un lagoon 42 des sables d'olonnes a Athènes

Jour 3 : satané cap

Réveil vers 11:00, j'ouvre mon rideau et opte un dauphin vient me saluer, au loin les côtes espagnoles sont en vue, dans quelques heures nous pourrons donner des nouvelles à nos familles.
Il fait beau et chaud, on a la chance de croiser un fou de bassan et de nombreux goélands.
On avance à 6kts au près et la mer est belle.
Pour autant il ne faut pas traîner, devant nous le passage du cap Finistère dans la nuit avec des conditions qui vont en se degradant.
Je reprend la barre durant l'AM pour tenter de gagner quelques miles et attraper le vent de face le plus tard possible.
Le paysage est magnifique, d'immenses falaises qui plongent dans l'océan et les vagues de l'atlantiques qui viennent se briser dessus en d'énormes geysers, sublime !
A l'apéro on s'est fait un ti-punch accompagner de noix de jambon, de tomates cerises et de comté avec un magnifique coucher de soleil juste avant d'arriver à la Corogne.
Après le repas je pars vite m'allonger car nous savons que nous allons déguster cette nuit !
1h Gilles me réveil, ça tape déjà fort. Le vent a tourné et il est pleine face. On range la grand-voile et on enroule un peu le Génois histoire de garder un peu de vitesse face aux vagues que l'on tape de plein fouet.
Y a pas à dire un Cata n'est pas fait pour remonter contre le vent et encore il n'y a que 12knts de vent et une mer peu formée.
Les courants sont fort et le pilote peine à tenir le cap, je reste donc un moment à la barre pour me rendre compte de la dérive...qui est énorme...Plus de 30° !!!
Si j'avais juste laisser le pilote faire son boulot on aurait été embrasser un cailloux a coup sûr.
Le vent fraîchi, 16, 18, 20, jusqu'à s'établir à 23knts avec des rafales à 25 knts, bien entendu les vagues se creusent et nous prenons de plein fouet des creux de 3-4m.
Il est 2h du matin, le quart va être long.
Gilles remonte régulièrement, tu m'étonnes, vu se que Lyon se prend dans la tête nous couchettes sont des trampolines avec des bruits qui me font penser à des obus, sifflement lorsque le bateau se cambre et BAM lorsque ses 15t s'écrasent à plat. Très agréable.
Enfin le vent tourne, pas grand chose, 45° mais ça change beaucoup, on avance un peu mieux de 3knts on passe à 6knts et je peux mettre un cap qui nous permet de prendre les vagues de travers, ça brasse dans tous les sens mais ça ne tape presque plus.
Un dernier coup de rase cailloux à la punta de Doña et 1h plus tard Sylvain vient me relever, le pauvre n'a pas réussi à dormir, je reste un moment à discuter avec lui, prépare un café que nous tentons de siroter à la barre sans en mette partout.
Je lui laisse le bateau vers 5:45 et je ne m'endormirai pas avant 8:00 du matin lorsque ayant passé ce satané cap Finistère nous nous retrouvons enfin au portant avec la possibilité de couper les moteurs...ouf

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